25 septembre 2009

J’aime la Turquie…..

Nous voici de retour sur le blog, après plus d’un mois de silence ‘’bloguistique’’ ! Il faut dire que la Turquie nous a charmés par son histoire, ses paysages et ses habitants chaleureux. Nous avons donc pris notre temps pour découvrir les différentes facettes de ce pays, à notre sens trop mal connu dans l’hexagone.
Telles les locomotives de l‘Orient Express, nous avons entamé notre découverte de la Turquie par la gare de Sirkeci à Istanbul, en provenance de Bucarest.
Cette ville chargée d’histoire, ancienne capitale de l’empire byzantin puis ottoman, est au carrefour entre l’Europe et l’Asie. Une ville cosmopolite, dynamique et fière de sa grandeur passée, qui sera capitale européenne de la culture en 2010 ! (la troisième à notre actif…)
Là bas, nous avons été accueillis par Laurence, Joël, Sinoë et Thaïs, une joyeuse famille française, stambouliote depuis 7 ans.

Une rencontre extrêmement sympathique, qui nous a permis de nous imprégner de l’atmosphère régnant à Istanbul, et de découvrir cette ville de l’intérieur. Merci à vous quatre !
Parmi les grands sites incontournables de la ville : la Basilique Sainte Sophie, perpétuellement en restauration, la splendide Mosquée Bleue, quoiqu’un peu trop fréquentée par des touristes pas toujours très respectueux, et bien sûr le grand Bazar qui fourmille de petites échoppes et là encore de touristes ! Finalement, on retiendra plus l’Eglise Saint Sauveur in Chora, avec ses somptueuses mosaïques byzantines, la jolie petite Mosquée de Sokollu Mehmet Pasa, le quartier autour de la tour de Galata, où il fait bon flâner à la tombée de la nuit, et la ferveur religieuse qui entoure la Mosquée d’Eyüp.
Après une semaine au cœur de cette ville-carrefour, nous avons pris pied sur le continent asiatique et longé la mer Egée. Sur cette côte Ouest du pays, la proximité historique et culturelle avec l’Europe se fait largement sentir. D’ailleurs, certains villages et certaines îles de la côte égéenne furent habités par les Grecs jusqu’en 1923, date à laquelle des échanges de population ont eu lieu entre les deux pays. C’est ainsi que la petite île de Bozcaada, en partie recouverte par les vignes, garde les traces de cette époque avec ses jolies petites maisons grecques. C’est aussi sur l’une de ses belles plages que nous avons effectué notre premier bain en Méditerranée (certainement pas le dernier !) et que nous avons aperçu les premières éoliennes du pays. La région regorge aussi de ruines antiques grecques et romaines, rappelant au visiteur que l’Asie Mineure occupait une place prépondérante dans l’antiquité et abritait de puissantes cités. L’une des plus importantes fut la ville d’Ephèse, devenue aujourd’hui l’un des sites les plus touristiques de Turquie (et les plus chers !) sur lequel nous avons fait l’impasse. Nous lui avons préféré la petite cité de Priène, encore bien conservée à l’heure actuelle (notamment le théâtre) et beaucoup plus tranquille !

Dans un autre registre, le coin regorge de paysages naturels somptueux, alternant sans cesse entre mer et montagne. Nous avons été époustouflés par les côtes déchirées du parc national de Dilek et par le décor chaotique des rives du lac de Bafa.

Un peu plus au Sud, c’est sur la presqu’île de Datça que nous avons décidé de poser nos valises pour quelques jours. En chemin, nous avons fait la connaissance d’une équipe d’ambulancier/médecin, en poste à l’entrée de la presqu’île pour la saison estivale. Enfin disons qu’ils n’étaient pas franchement débordés et que nous avons pu discuter un bon moment autour d’un çay (thé) en attendant notre dolmuş (Minibus). Au delà des premiers échanges footballistiques de base (supporter de Fenerbahce, Galatasaray, ou Beşiktaş ?), nous avons abordé la situation médicale du pays. Le médecin de l’équipe nous a en effet fait part du manque de personnel médical dans l’Est du pays, lui-même comme ses collègues préférant se cantonner à Istanbul ou aux côtes méditerranéennes. Ces quelques paroles échangées ont confirmé notre impression qu’il existe bien deux Turquie : celle de l’Est et celle de l’Ouest. D’ailleurs, l’extrême-Est du pays demeure aujourd’hui sous tension, la question Kurde étant encore un sujet explosif dans le pays. Comme le disait Joël d’Istanbul : ‘’En Turquie il y a deux sujets à éviter : l’héritage d’Atatürk et les Kurdes’’. Nous avons pu le vérifier par nous mêmes : les quelques fois où nous avons tenté de parler des Kurdes et du PKK avec des Turcs, nous avons senti la tension monter rapidement. Du coup, nous suivons les conseils de Joël !
Mais revenons à Datça. Là encore, une succession de paysages à couper le souffle, de magnifiques baies encore peu fréquentées par les touristes, et des montagnes abruptes, par endroit recouvertes d’oliviers et d’amandiers. A l’extrémité de la presqu’île, à Degirmenbükü, nous avons passé une semaine sur la ferme de Knidia en tant que bénévoles.

Ici, on produit de la mélasse, du savon, de l’huile d’olive, des amandes et du vin ! Le tout de manière biologique et artisanale. Ali Somer, le propriétaire de la ferme, a également décidé de se lancer dans l’écotourisme, et de rénover de petites maisons en pierre pour accueillir des touristes en quête d’authenticité. C’est donc en compagnie de Temel et de son épouse Nuran que nous avons passé ces quelques jours, entre travaux de construction, récolte de bois pour la confection de la mélasse et tâches domestiques. Il faut dire qu’en matière d’authenticité, Temel et Nuran n’ont rien à envier à personne, et nous avons passé avec eux d’excellents moments, qui plus est en turc ! Çok, çok güzel !!!

C’est également avec eux que nous avons célébré le premier jour de Bayram, qui marque la fin du Ramadan. Même si ce dernier est peu suivi dans cette partie du pays, Bayram est un moment de fête pour tous les Turcs, que l’on célèbre en famille et entre amis. Après avoir dit au revoir à Temel et Nuran et promis de leur donner de nos nouvelles, nous avons repris la route en direction de Pamukkale (non sans un petit pincement au cœur). Ce site surprenant regroupe à la fois une curiosité géologique, des vasques de calcaire formées par l’écoulement de sources d’eau chaudes, et les ruines romaines de l’antique Hiérapolis.

Pas fous ces Romains, contrairement à ce qu’en pense Obélix ! Ils avaient choisi de construire cette cité en amont de ce site peu banal, pour profiter des bienfaits des sources thermales. Malgré une affluence touristique ahurissante (des cars de touristes munis de colliers ou de bracelets distinctifs se déversant en continu !!), l’endroit vaut le détour, à condition de ne pas y rester trop longtemps ! Nous avons donc ensuite filé vers Antalya, pour rendre visite à Angélique et Marguerite, des amies de Joël et Laurence, et découvrir cette ville aux allures modernes. De là nous repartirons dans quelques jours vers la Cappadoce, mais ça nous vous le raconterons dans le prochain épisode !!!

6 commentaires:

  1. merci pour ce beau récit! ca donne vraiment envie de vous rejoindre! merci de nous faire voyager devant notre écran! gros bisous! Mél B

    RépondreSupprimer
  2. super roman ! j'imagine les cigales et les oliviers ! merci de nous permettre de "voyager avec vous" ! bisous, guirec et edith

    RépondreSupprimer
  3. C'est clair! c'est chouette de voir tout ça ! On vous suit et on découvre la Turquie qui, c'est vrai, est très mal connue vue d'ici ... Grosses bises à vous, et à bientôt sur le blog!!
    Steph

    RépondreSupprimer
  4. Je vous trouve de plus en plus énervant avec vos belles photos et vos belles histoires.... Un peu de décence! On bosse bordel. Et puis vous manquez d'objectivité en nous montrant que les beaux aspects. les poubelles dans le bosphore c beau peut-être? et les tortures des femmes qui mettent trop de sel dans la soupe. Comme par hazard vous n'en parler pas.....
    Tof

    RépondreSupprimer
  5. Coucou les amis,
    ouahou, ça a l'air chouette tout ça! Merci de nous faire voyager avec vous! Profitez bien de ces belles rencontres.
    Gros bisous à vous deux les témoins.
    Amélie

    RépondreSupprimer
  6. https://www.youtube.com/watch?v=pg5PtuJzxYI

    RépondreSupprimer