Sensibilisation au développement durable en Syrie

La Syrie, pays du Moyen-Orient au climat par endroits désertique, est plus que tout autre concerné par la question du réchauffement climatique, et aurait tout intérêt à se lancer dans la voie du développement durable. Pour l’heure, ce n’est pas une priorité nationale, mais la densification du trafic routier (entraînant une forte pollution atmosphérique), la multiplication des déchets ménagers, et surtout le renchérissement récent du coût de l’énergie pourraient faire évoluer les esprits et les pratiques.

Les énergies renouvelables expliquées aux élèves d’Alep et de Damas

Le thème du développement durable fait désormais partie intégrante des programmes de l’éducation nationale, et les écoles françaises à l’étranger sont bien sûr concernées. C’est dans ce cadre que nous avons pu intervenir dans les écoles françaises d’Alep et de Damas, auprès de classes primaires mais également du secondaire.

Au cours de ces interventions, après avoir expliqué notre démarche et notre projet, nous avons abordé avec les élèves le thème des économies d’énergie, et détaillé les différents types d’énergies renouvelables qui existent. Nous avons pu illustrer notre propos par plusieurs exemples concrets déjà rencontrés depuis notre départ : la ville de Freiburg en Allemagne, les maisons passives en Autriche, les chauffe-eau solaires en Turquie….

Ces interventions sont d'autant plus importantes à nos yeux que la Syrie dispose de formidables atouts naturels pour se lancer dans les énergies renouvelables, en particulier le solaire et l'éolien. Alors à eux de jouer maintenant !

« Le développement durable : pourquoi ? » Une campagne de l’ambassade de France en Syrie pour l’année 2010

L’ambassade de France en Syrie a décidé de placer l’année 2010 sous le signe du développement durable. Nous avons pu rencontrer lors de notre passage à Damas M. Jean-Luc Laveille, attaché de coopération à l’ambassade, qui est en charge de l’organisation de cette campagne 2010. L’idée est d’organiser tout au long de l’année des évènements en relation avec le thème du développement durable : conférences, débats, projections…..
Consciente de l’importance de ce thème pour la Syrie et des enjeux à venir, l’ambassade a décidé d’axer sa campagne sur quatre points clés : l’eau, la gestion des déchets, l’énergie et l’urbanisme.
D’ailleurs, M. Laveille nous a fait part de sa volonté d’associer à cet évènement tous les acteurs français, et pourquoi pas donc bretons, intéressés par la question : associations, établissements universitaires, collectivités locales.
Aussi, vous pouvez relayer l’info autour de vous, et qui sait, une coopération britanno-syrienne pourrait voir le jour sur le long terme à partir de cette campagne 2010…

ICARDA : Un centre de recherche pour une agriculture durable dans les zones arides

L’eau est rare en Syrie et l’un des enjeux majeurs pour ce pays consiste à tenter d’optimiser son utilisation agricole pour satisfaire les besoins alimentaires de la population.
L'ICARDA (International Center for Agricultural Research in the Dry Areas) a été créé à la fin des années 70 dans le but de trouver des solutions durables pour développer l’agriculture dans les pays désertiques tels que la Syrie. Implanté à Alep et développant des actions dans plusieurs dizaines de pays, l'ICARDA nous a ouvert ses portes le temps d’une matinée, afin de nous faire découvrir les enjeux et stratégies de son travail de recherche.
Le principal axe de travail du centre consiste à collecter, préserver et développer les semences (céréales, arbres fruitiers, légumes…) propores à ces régions au climat aride. Le patrimoine génétique des espèces est étudié et conservé dans une grande banque de semences, mais non modifié nous a-t-on dit…
Par ailleurs l'ICARDA a décidé d’inscrire son action dans la sensibilisation au développement durable auprès des plus jeunes. Il a ainsi lancé l’année dernière à l’attention d’élèves de Syrie, de Jordanie et du Liban un concours de dessin avec pour thème l’agriculture durable. Les œuvres finalistes sont exposées dans les locaux du centre. Elles montrent toutes l’importance accordée par les enfants à la bonne gestion de l’eau par les hommes. Un bon exemple et une lueur d’espoir pour l’avenir de l’agriculture dans la région…