02 avril 2010

Marche à l'ombre... des mimosas

C'est avec enthousiasme, encore pleins d'images, de sons et de parfums orientaux dans la tête que nous avons gagné le Portugal, après un passage éclair en Andalousie. Por-tu-gal ! Ce mot résonne en nous depuis pas mal de temps. Ce pays a déjà exercé son charme sur chacun de nous il y a fort longtemps, et nous avons hâte de le découvrir à nouveau. Bon, il est vrai que nous aurions préféré une météo plus clémente pour ces joyeuses retrouvailles, mais qu'importe, Lisbonne reste Lisbonne, même sous la pluie. En dépit des pavés glissants et de la bataille qui fait rage entre adeptes du parapluie et porteurs de capuches (nous faisons partie, vous l'avez compris, de cette deuxième catégorie), nous arpentons les ruelles de cette ville haute en couleurs. Une mosaïque de quartiers, au cœur desquels montent et descendent inlassablement les mythiques tramways jaunes !
Lisbonne est une ville à la fois très cosmopolite et très portugaise. On y trouve une multitude de petits cafés, restaurants, épiceries aux devantures alléchantes.
Lisbonne est aussi une ville de football (comme le reste du pays d'ailleurs), théâtre de la rivalité entre le Sporting Portugal et le très populaire Benfica ! Enfin, c'est dans l'une de ces petites cantines populaires dont regorgent les rues de la capitale que nous amorçons notre exploration des 365 recettes portugaises de morue.
Exploration que nous ne tardons pas à poursuivre un peu plus au nord, dans le village de pêcheurs de Nazaré, devenu aujourd'hui une station balnéaire très fréquentée en été.
Mais l'été est encore loin, et les touristes aussi, ce qui nous permet de profiter pleinement du calme et de l'authenticité de la ville. Tous les matins, au marché, les femmes de pêcheurs vendent et achètent des produits frais de toute nature : poisson bien sûr, mais aussi fruits et légumes, fromage, charcuterie... un délice ! Ces femmes arborent depuis des siècles une tenue vestimentaire assez peu commune : une superposition de sept jupes en tissu, arrivant au dessus des genoux, avec de grosses chaussettes en laine remontées jusqu'aux mêmes genoux ! La mondialisation n'est pas encore venue changer cette coutume, et c'est tant mieux.
On remarque déjà, après une semaine passée dans le pays, que les liens qui unissent Portugal et France sont très forts. Beaucoup de Portugais ayant vécu et travaillé dans l'hexagone sont aujourd'hui rentrés au pays, mais pour la plupart, leurs enfants sont restés faire leur vie en France. Ceci expliquant cela, nous rencontrons ici de nombreux francophones, même au plus profond des campagnes.

Poursuivant notre chemin, nous faisons une courte escale à Tomar. Juste le temps d'admirer (de loin et sous les nuages) le célèbre « Convento do Cristo », et de se passionner, le temps d'un dimanche après-midi, pour un tournoi de pétanque local, avant de braver le mauvais temps pour randonner à travers la campagne portugaise. Ah !... Que de plaisirs retrouvés : ampoules, courbatures...
Ces deux semaines de marche sur les petites routes de campagne, sous un soleil enfin revenu, nous aurons surtout amenés à faire de belles rencontres sincères et chaleureuses.
Elles nous aurons aussi permis d'apprendre quelques bribes de portugais, d'admirer le spectacle éclatant des mimosas en fleurs et du printemps qui revient, et de découvrir tout l'intérêt porté par les Portugais au sujet qui nous intéresse dans ce voyage : les énergies renouvelables.
En effet, nous avons le sentiment qu'ici les énergies renouvelables se vivent au quotidien, par la population qui se les approprie volontiers. Chauffe-eau solaires, panneaux photovoltaïques, et même mini-éoliennes sont légions tout au long de notre parcours. Et puis bien sûr, il existe aussi de grosses infrastructures, en nombre conséquent : parcs éoliens et barrages hydroélectriques principalement. Bref, ce périple pédestre aura été un bon moyen de joindre l'utile à l'agréable, et de gagner Guarda, à l'est du pays, sous un ciel redevenu plus aléatoire. De là, nous rejoignons toujours à pied le village d'Aldeia Viçosa, jumelé depuis près de vingt ans avec Saint Mars d'Egrenne, la commune natale de Stéphane.
L'accueil y est encore plus chaleureux grâce à Balthazar, Vitore, Silvia et les autres. Trois jours d'échange, de partage, de convivialité, ... et de beaux souvenirs à conserver. Déjà le temps des au revoir, mais promis on se reverra au Portugal ou en Normandie !
Nous remontons toujours plus au nord, mais à l'ouest cette fois, vers Porto. Deuxième ville du pays, emblématique car elle constitue entre autres le berceau de cette savoureuse boisson qui porte son nom! Une ville charmante qui s'étend entre la façade atlantique et les rives du Douro, au long duquel s'étalent les vignes qui font la fierté de la région.
Près d'un mois déjà que nous sommes au Portugal, et après une petite escale dans la tranquille ville de Chaves, l'heure de remonter vers la France sonne à la fois comme un nouveau départ et comme le début de notre retour...

5 commentaires:

  1. Salut Stéphane et Morgane!
    Merci de nous laisser partager a votre aventure.
    Roland du Graz.

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  2. Coucou tous les 2!!! Encore une fois merci pour ces récits et photos... Bon retour en France. Bisous Aurel et Adrien.

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  3. coucou les marcheurs,
    ca fait plaisir de vous relire après un mois d'absence... et aussi de revoir vos trombines!
    bonne dernière étape en France, vous repassez par le Mans ? gros bisous à tous les 2. Mel B

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  4. Amélie, Yo et Cléo17 avril 2010 à 15:37

    et par Laval? C'est sur le chemin....

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  5. Salut les éco marcheurs,
    contente de vous avoir revu et d'avoir partagé de bons moments avec vous. Bonne route...

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